LA HAUSSE DU PRIX DU PÉTROLE

PODCAST-hausse-prix-petrole

LE PRIX DU PÉTROLE LORS DU PREMIER CONFINEMENT

Durant le premier confinement, quand l’économie mondiale s’était arrêtée, nous avions prédit sur notre site une envolée des prix du pétrole. Si vous vous rappelez ce spot datant d’avril 2020, nous y observions que, la consommation du pétrole étant à l’arrêt, le prix étant devenu négatif – car les stocks se remplissant à ras bord, il devenait coûteux d’en aménager d’autres, de sorte que les vendeurs préféraient payer les acheteurs pour qu’ils les débarrassent de leur surproduction – dans ce contexte donc, l’extraction du pétrole conventionnel étant déjà coûteuse – même s’il était raisonnable qu’elle redevienne rentable à la reprise de la consommation – celle du pétrole non-conventionnel, en revanche, qui avait déjà exigé des investissements faramineux, deviendrait si peu rentable que de nombreuses entreprises d’extraction devraient fermer leur portes. Ne resterait alors, au moment de la reprise économique, que du pétrole conventionnel, dont la quantité est insuffisante pour couvrir à lui seul la demande mondiale. En conséquence, ce qui devait arriver est survenu : une surchauffe, la demande excédant l’offre. Nous en sommes aujourd’hui à plus de 80 dollars le baril.

LE PRIX DU PÉTROLE ET LE CONTEXTE ACTUEL

Pourquoi, maintenant, faut-il craindre une installation de cette hausse du prix dans l’habitude et à moyen terme ? Car on pourrait imaginer qu’avec ce prix du baril à 80 dollars, il redevient rentable de compléter le pétrole conventionnel par le pétrole de schiste, non-conventionnel donc, puisqu’avant la pandémie, le seuil de rentabilité était à 70 dollars. Mais s’ajoute à ce contexte spécifiquement pétrolier le fait que de nombreux Etats confient au gaz le soin d’assurer la transition énergétique. Cette politique entraine naturellement une tension sur le prix du gaz, ce qui fait du pétrole une source d’énergie de remplacement, qui sera de plus en plus sollicitée. Ainsi, non seulement le prix du gaz augmente, mais également celui du pétrole, sans quoi celui du gaz augmenterait encore plus.

LE RISQUE D’INFLATION DU PRIX DU PÉTROLE

Reste à savoir si le marché parviendra à atteindre un équilibre, sans se laisser entraîner dans une crise comparable à celle consécutive aux chocs pétroliers des années soixante-dix. C’est probable, d’abord parce que les disponibilités sont suffisantes, ensuite parce qu’il existe une alternative, selon l’exemple français que le président Macron voudrait donner au monde, en misant à nouveau sur le nucléaire, l’énergie la plus propre et de loin la plus rentable.

En revanche, on voit mal comment l’augmentation du coût des énergies en général pourrait ne pas provoquer un mouvement inflationniste. Après l’injection de masses fantastiques de liquidités sur le marché de la consommation, le plan américain de relance de l’économie, décidé par l’équipe entourant le président Biden, ne peut que pousser les prix à la hausse puisque les milliards de dollars injectés risquent d’affecter le niveau du pouvoir d’achat, surtout dans un contexte de carence de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité.

On le voit, un faisceau concordant de facteurs qui pourraient menacer les équilibres sur lesquels nous sommes assis.

 

Sources :

https://www.capital.fr/entreprises-marches/petrole-lopep-et-la-russie-devraient-calmer-ceux-qui-voient-le-baril-senvoler-a-100-dollars-1415726

https://www.bfmtv.com/economie/international/pour-joe-biden-faire-baisser-l-inflation-est-une-priorite-absolue_VN-202111110047.html

https://www.lopinion.fr/economie/gaz-electricite-petrole-faut-il-craindre-une-crise-energetique-mondiale

 

Pour trouver d’autres podcasts, rendez-vous sur la page Actualités de l’ESCI.

Date limite de candidature

Date de concours