PODCAST-tensions-internationales

Où se trouvent aujourd’hui dans le monde, en ce mois d’août 2020, les principaux foyers de tension que l’on pourrait dire belligènes, susceptibles de conduire des peuples à se faire la guerre ? Passons-les en revue d’est en ouest.

Le bond en avant économique de la Chine donne à ce pays les moyens financiers et matériels de se lancer dans une course de rattrapage du retard militaire encore considérable qui la handicape face à l’Occident en général et l’Amérique en particulier. Sa façade maritime donnant sur un espace relativement confiné – qui n’est pas sans rappeler le confinement naval dont ont pu souffrir l’Allemagne et la Russie dans leurs périodes expansionnistes – invite la Chine à imposer sa présence de toutes les manières possibles jusqu’aux extrémités de ce qu’on appelle, justement et pour son bonheur, la mer de Chine, quitte à refuser tout espace maritime au Viêt-Nam, aux Philippines et aux Etats de la Malaisie. La présence de nappes d’hydrocarbures sous cette mer explique bien des choses pour un pays très dépendant de ses approvisionnements en cette matière, devant passer par des routes maritimes étroitement gardées par la gigantesque marine de guerre américaine.

LE RISQUE ASIATIQUE

De surcroît, sa décision de ne plus respecter les libertés spécifiques de Hong-Kong, sa volonté aussi de s’emparer de Taiwan pour parachever son unité territoriale, augmentent les tensions avec ses voisins de l’est, dans une région où la mise en minorité militaire du Japon par les États-Unis depuis 1945 expose ces seuls Etats-Unis au rôle de garde-fou. Ajoutons que, pour le cas – improbable aujourd’hui, compte tenu de la réalité militaire de ces puissances nucléaires – pour le cas improbable donc, où une guerre opposerait la Chine à ses voisins maritimes – sans compter l’hostilité toujours possible de L’Inde à l’est, qui lui dispute l’Himalaya – le bon sens stratégique pousserait la Corée de nord à lui proposer une alliance, aux dépens bien sûr de la Corée du sud.

LA CRISE AU MOYEN-ORIENT

Au Moyen-Orient, on connaît les tensions nées de la volonté iranienne d’acquérir l’arme nucléaire, dans le contexte d’une rivalité perpétuelle avec l’Arabie saoudite et ses voisins.

La crise syrienne a atteint un point d’équilibre depuis que la Russie a mis son poids militaire dans la balance. En Méditerranée, l’inquiétude vient surtout de la politique extérieure de la Turquie fascinée par le miroitement de son passé ottoman : son intervention tous azimuts, contre la Syrie, contre la Grèce, dans les fonds marins chypriotes, se poursuit en Lybie, dont le nom trompeur ne désigne rien d’autre que la Cyrénaïque et la Tripolitaine où elle espère retrouver, à la faveur du chaos politique qui y règne, une influence perdue depuis 1913, avec le risque de se heurter à l’Egypte si elle prétend s’emparer de la Cyrénaïque frontalière. Une influence qui s’étend également sur l’Albanie, la Bosnie le Kossovo, renouant avec leurs populations musulmanes ; une montée en puissance qui ébranle la coalition militaire de l’Otan dont le principe remonte au contexte dépassé de la guerre Froide.

Bien sûr, les tensions belligènes peuvent être également internes, mais ce n’est pas le sujet de ce post. En tout état de cause, les tensions nées autour de la Chine, de l’Iran et de la Turquie, suffisent amplement à nourrir les inquiétudes, tout en sachant, naturellement, que le pire n’est jamais sûr, que tout a toujours mal marché, et que pour vous, la priorité est de venir vous former dans les écoles de notre groupe HEMA

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